Le ministre Dion, qui prenait la parole devant les membres de la chambre de commerce au siège social de l'industrie pétrolière, a qualifié de « nouvelle révolution industrielle » les liens qui unissent les questions liées à l'environnement et à la compétitivité économique.
« De plus en plus, nous observons les signes d'un phénomène ne pouvant être décrit autrement que comme une nouvelle révolution industrielle, une révolution qui fait de l'environnement l'élément clé de la créativité, de l'innovation, de la compétitivité et ce, aux quatre coins du globe » a mentionné le ministre Dion. « Les nations qui réussiront à concilier leur environnement et leur économie bénéficieront d'un avantage économique irréfutable », a-t-il précisé.
Le ministre Dion a cependant fait remarquer que d'autres pays risquent de devancer le Canada sur le plan concurrentiel si nous n'adoptons pas des objectifs à long terme en matière d'économie d'énergie, et si nous n'investissons pas davantage dans des sources d'énergie alternative et renouvelable ainsi que dans des méthodes viables d'exploitation des ressources. Une fois en place, ces pratiques nous permettraient de relever les défis des cinquante prochaines années.
Le ministre Dion a proposé la formation d'une série de tables de durabilité sectorielle permanentes et continues comme un des moyens pour occuper cette position de leader de l'économie durable. Ces tables réuniraient des participants des secteurs publics et privés, de même que d'autres intervenants clés de la société canadienne.
Il a aussi exposé sa vision d'une approche nationale de collaboration visant à faire du Canada et des entreprises canadiennes du leader dans ce nouvel environnement concurrentiel.
Ses propositions couvrent cinq secteurs d'intervention :
- La mise en application d'un processus décisionnel amélioré et plus efficace dont les gouvernements, l'industrie et les citoyens feraient partie.
- L' établissement d'un programme de sciences et de technologies plus rigoureux.
- L'adoption d'un mécanisme garantissant la production de données sur l'état de l'environnement canadien afin que la nation puisse définir clairement des objectifs et mesurer les résultats, tout comme elle le fait pour le rendement économique.
- La mise en place d'un système normalisé et équitable d'incitatifs et de pénalités.
- Et enfin la priorité à l'éducation afin que tous les Canadiennes et Canadiens puissent faire des choix éclairés.
Ce ministre a su adapter le langage environnemental au contexte économique de l'industrie pétrolière.
Source : Ministère de l'Environnement du Canada